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Saint-André d'aujourd'hui... Sant Andreu d'avant

A mi-chemin entre les plages animées d’Argelès sur Mer et le riche arrière pays, au pied du massif des Albères, le village de Saint-André est une étape pleine de charme et de quiétude. Un environnement idéal, avec pour toile de fond la beauté du contrefort est des Pyrénées.

 

A l’extrême sud du département, à seulement quelques encablures de l’Espagne, Saint-André a vu se succéder les époques de l’histoire et garde précieusement des vestiges de ses origines.

 

 

LES ORIGINES DU VILLAGE

 

     Les vestiges antiques sont nombreux sur le territoire, attestant d’une occupation par un habitat dès les VI – IV ème siècles avant JC.

     Le village, particulièrement remarquable de par ses vestiges médiévaux, doit son nom au monastère bénédictin dédié à l’apôtre André, monastère qui fut dit de Sureda (pour le distinguer de Saint André d’Eixalada ).  A partir de 823, va se développer une abbaye fondée par des moines exilés d’Espagne, sous la protection du Comte du Roussillon et de Louis Ier, dit Le Pieux. Et autour d’elle, le village naît et grandit peu à peu : c’est dans un document de 1143 qu’est mentionné pour la première fois le village (Villam) de Saint André.

 

     Bâtie entre les Xème et XIIème siècles, la nef de l’ancienne abbatiale est restée, malgré les siècles, purement romane. Le XIème siècle est une période faste et le monastère se pare de sculptures de marbre blanc, dont le linteau, bloc monolithe représentant un Christ en majesté, des anges et des apôtres. Mais on découvre aussi le Maître Autel, à lobes et aux motifs inspirés de l’orient ou encore le surprenant cadre de fenêtre décoré des 4 évangélistes et de séraphins.

     En 1109, la Comtesse Agnès – régente du Roussillon en l’absence de son époux parti en croisade – rattache le monastère à celui de Lagrasse (dans l’Aude). L’église est alors couverte d’une voûte de pierre qui culmine à 12m de hauteur. Des piliers massifs parfois allégés par de fines colonnes adossées, rythment la nef et rappellent l’architecture d’une prestigieuse abbatiale catalane : Sant Pere de Rodes (El Port de la Selva – à 1heure environ par la côte).

 

     Mais au cours des siècles le monastère, dont l’économie fluctue, va perdre de son importance et de sa richesse, laissant le cloître médiéval du XIIème s. dépérir et être, peu à peu, démantelé. Seul précieux rescapé encore conservé à Saint-André, dans l’église : un chapiteau daté de la 2ème moitié du XIIème siècle de belle qualité, en marbre de Céret.

 

     L’histoire du village est ensuite marquée par les grands évènements modernes. En 1659 le Traité des Pyrénées marque un tournant pour toute la Catalogne et le Comté du Roussillon (mais aussi le Vallespir, la Cerdagne…) est annexé à la France.

     Le 17 avril 1793, la région est envahie par les troupes espagnoles. Argelès, Saint André, Elne, Millas… Le Roussillon jusqu’à Rivesaltes fut occupé militairement (Armée de Ricardos). Puis pendant la Révolution, en 1795, l’état civil est pris en charge par la maison commune. Le village de Saint André avait alors changé de nom, il était devenu le Bel André, substitution qui ne résista pas longtemps.

     La commune participa à une industrie qui eut en Roussillon une activité considérable : la production de la soie. Mais c’est la viticulture qui fit la prospérité du village.En 1962, on dénombrait 834 habitants sur la commune. Mais la population augmente très fortement après les années 60, notamment grâce au développement du tourisme. En 2010, le village compte environ 3150 habitants mais reste convivial. La situation privilégiée de Saint André en fait un village apprécié pour sa douceur de vivre.

 

 

History... The origins of Sant Andreu

 

The village was built on land belonging to the Benedictine Monestry founded in 823 AD, and has some of the finest examples of Romanesque art in Catalonia.

The original building was probably replaced by a new one in the 10th  century : the present church was built on that second one, using the existing wall bases and apses.

 

In the 11th century, the church was deeply remodelled, nearly rebuilt. The façade of the church of Sant-Andreu is ornamented with elements carved out of marble.

 

In 1109, Countess Agnès (during her husband's absence, gone on the Crusade) submitted the abbey of Sant-Andreu to the authority of La Grasse in order to reform it. Works were probably undertaken and the building was consecrated in 1121. 

 

The abbey was eventually reunited to the abbey of Arles de Tec in 1592. It was nationalised in 1791, during the French revolution, along with the Church's possessions, then it was handed over to the municipality as the parish church, and has remained so to the present day.

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